quoique d’origine rurale, … la manifestation des bandes de Rara est loin d’être quelque chose d’exclusivement champêtre. En effet, de la campagne à la ville comme dans la capitale d’Haïti, c’est une période rythmée, entre autres, par les tambours et les vaksin.
Abimaël Lindor, Palmes Magazine, 13 Août 2021.
De son site ou lakou (espace comprenant plusieurs unités de logement, souvent un lieu de culte vodou), une bande se déplace avec quelques dizaines de personnes et augmente en cours de route
[…]Les déplacements des bandes avaient surtout lieu la nuit et se déroulaient dans les sites vodou et leur périphérie. L’activité d’une bande de rara était comparable à celle d’une petite armée appelée à défendre un territoire. La dénomination de plusieurs bandes à Léogâne en témoigne : «Chien méchant», «Renommée», «Taureau lakou», «Tirailleurs», ce dernier étant le nom d’une ancienne unité d’élite de l’armée d’Haïti. L’effectif d’une bande de rara ne dépassait pas une cinquantaine de personnes, souvent des adeptes du vodou. Les musiciens jouaient de petits instruments traditionnels : coquille de lambi, vaksin, râpe en fer blanc, tige de fer et tambour.
Avec l’organisation du festival de rara à partir de 1992 et l’arrivée de nouveaux dirigeants scolarisés et/ou issus de la diaspora, le rara s’est transformé totalement. Il est devenu, lors des fêtes de Pâques, le rendez-vous de plusieurs milliers d’Haïtiens.
Joseph Ronald Dautruche, l’Inventaire du patrimoine immatériel d’Haïti
One thing you find running through Haitian music throughout its history is a focus on
[…]
Haitian identity. Haitians are really keenly aware that they are a small nation, a particular
people, with a very singular identity.Haitians are always aware that they’re in a transnational, global order, in a hemisphere full of other
Elizabeth McAlister
nations.
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