Fardin

Fardin, un chef d’équipe, l’hommage de Dany Laferrière. Publié le 2021-07-05 | lenouvelliste.com

En fait, ce qui intéressait vraiment Fardin c’était l’alphabet. Entre l’hebdomadaire (Le Petit Samedi Soir) qu’il dirigeait, ses Cours d’histoire de la littérature haïtienne qu’il a rédigé avec son cousin Jadotte, l’imprimerie qui lui permettait de remettre en circulation les classiques de notre littérature dont ce Sena qui m’a tant fait rire, ses recueils de poèmes où l’on sentait l’influence d’Eluard, et son travail à l’ONAAC (Office national d’alphabétisation et d’action communautaire), on voit bien qu’il ne vivait que pour les lettres.

J’étais debout à côté de Fardin quand les premiers exemplaires de cet extraordinaire document du Procès de la Consolidation sortaient des presses. C’était très important pour lui. Une façon de dire son dégoût de la corruption. Ce procès, qu’il a réédité, impliquait des chefs d’État, des ministres et des hauts fonctionnaires. Une corruption généralisée qui gangrenait le pays pour déboucher sur l’Occupation américaine de 1915.


Also : Présence Africaine Nouvelle série, No. 37 (2e trimestre 1961), pp. 222-224 (3 pages) Published By: Présence Africaine Editions


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